11 juin 1998
Solitude
On ne manque jamais à personne
C'est un triste bilan que je dois constater
Pas un mot, pas un signe, pas même le téléphone
Pour montrer que même loi, on pourrait s'inquiéter.
C'est dans ces moments bien précis
Qu'on finit par mieux comprendre
Que l'amitié à tout son prix
Et qu'il ne faut jamais s'attendre
De la famille à être compris...
Bien sûr il y a les obligations
Des choix, le travail, les enfants,
Difficile dans ce cas de faire une exception
Vis à vis de ces vieux parents.
Il faut si peu pourtant pour briser une chaine.
Il faut si peu pour apporter la paix
Il faut si peu si peu pour montrer qu'on les aime
Il est souvent trop tard, pourtant on le savait.
Il faut si peu de temps pour sécher une larmes
Pour apaiser le cœur et calmer ses alarmes.
Il faut si peu de soi pour donner un sourire
Pour aider son prochain et pour le soutenir.
Il faut si peu d'amour pour tout le genre humain
Il faut beaucoup d'amour pour se tendre la main
Il faut surtout y mettre beaucoup d'humilité
Il faut dire c'est possible avec le volonté.
Il suffirait d'un rien et tout serait comme avant
Du temps bien éloigné où nous étions enfants
Où tout semblait facile; tout semblait permis
Sans savoir qu'un jour, on en paierait le prix.
18 mars 2001
AVEU
Mes enfants chéris, je vous aime
Combien je vous aime…
Jamais, je vous l’ai dit
Je le confie à ce poème.
Ce sont des mots difficiles à dire
Ou que l’on ne sait pas prononcer
Aussi vais-je les écrire
Afin que vous le sachiez.
Pourquoi pendant tant d’années
Laisser passer les occasions
Pourquoi cette peur irraisonnée
De leur dire toute mon affection.
Est-ce un excès de pudeur
Tous ces mots, ces sentiments
Qui sont retenus dans mn cœur
Et pourtant ils sont bien fervents.
Mes enfants chéris je vous aime
Comment revenir en arrière
Retenir tout ce temps perdu
Qui aurait pu, du moins je l’espère
Vous montrer mon cœur à nu.
C’est sans doute inconsciemment
Que j’ai fait comme mes parents
Pour eux, l’amour les sentiments,
Se vivaient tout simplement.
Les années s’ajoutent et passent,
Mais dans la vie rien ne s’oublie
Et cet amour que rien n’efface
Fais parti de mon paradis.
Mes enfants chéris je vous aime
Maintenant devenue grand-mère,
Avec l’expérience de l’âge,
Je sais que l’amour d’une mère
Doit se lire à toutes les pages.
juin 2015 (Poème écrit après l’annonce de ma leucémie)
(Poème écrit sur une enveloppe usagée, retrouvée par mon frère Laurent en octobre 2021. Il est des douleurs muettes que l’on couche sur une enveloppe comme on dépose les armes pour accepter et s’en remettre en toute confiance au destin, au « Seigneur »…Cela pour mieux se focaliser sur l’essentiel, faire face et agir.)
Seigneur
Pourquoi encore une épreuve de plus
Je pensais bien-être arrivée au bout
Des chagrins et des soucis
Moi qui ai conjugué le verbe aimer
Au maximum, et toute ma vie.
Pourquoi dans ce que j’ai de plus cher
Le pourquoi en existe vraiment
Notre raison d’être sur terre
Le bonheur de nos enfants
Non je n’imaginais certainement pas
À mon âge , renouveler un contrat
pour accompagner et cela tous les jours
Un moral hésitant tout au long du parcours
Je lui tiendrai la main lui donnant ma force
L’aidant jusqu’au succès ,franchissant les étapes
À chaque instant de vie, chaque moment passé
Elle me verra présente toujours à ses côtés
Mon seigneur, je n’avais pas prévu
Ce nouveau coup du sort nous prenant au dépourvu
Pourquoi « elle » pourquoi pas moi
Alors je le fais et j’ai toute confiance en toi
Je ne peux rien y faire et l’on va l’accepter
Mais cette dure bataille me faut la gagner
J’y mettrai tout mon cœur , mes forces, mon amour
Mais j’ai besoin de toi Seigneur pour la gagner.